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Benicio Del Toro about Escape at Dannemora: “It’s the longest film I’ve ever done” [Exclusive Interview]

“Escape at Dannemora” is based on a true story of a manhunt of two murderous fugitives and helped in their escape by a prison worker who was also their mistress. Benicio Del Toro gives us his impression on life in prison, his complex character and the longest shoot of his career for this miniseries broadcast on Showtime .

 

How did you feel when you went to prison?

Benicio Del Toro: A prison is not an easy place to manage from any point of view. I know that some of the detainees have committed unforgivable crimes, but we went to jail, we went to jail, met with detainees … it’s not a good place to be. And the cells are particularly narrow. I find it hard to understand that you can not tell the difference between the one who sold two bags of marijuana and the one who killed seven people! And yet they find themselves in the same place.

It seems that the inhabitants of this small town of Dannemora have shown some reluctance in relation to this shoot?

Benicio Del Toro: I think that many had the apprehension of not knowing how their work, their mission was going to be transposed on the screen. They did not have access to the scenario. They may also be afraid that we will talk about this escape by bringing something a bit too glamorous … But we had no problem at the time of filming. I remember long nights and we were in a cafe where everyone was welcoming.

Do you feel like you’ve shot a fiction?

Benicio Del Toro: As far as I’m concerned, I consider it a fiction. Even if it is inspired by a true story, when it is adapted to the screen, liberties are granted. This is not a documentary! Everything on TV or in the cinema is a fiction even when you try to be the most authentic.

Richard Matt, your character is pretty macho and narcissistic?

Benicio Del Toro: There is an angle of this story that I found from the start very interesting. The relationship he has with the role played by Patricia Arquette and also with the caretaker, the way this has been orchestrated is intriguing. Richard has an alpha / artistic and manipulative side. I do not necessarily understand it, but I find it interesting how he manipulated both the lie and the truth.

Did you wish to meet his relatives?

Benicio Del Toro:  I did not meet Richard’s family; the production did not work in that direction. But his story is sad. He meets his father for the first time simply when he goes to prison. This man is like a broken soul, he has been taught cruelty to survive from the start. I do not think he was born that way, it was his education that forged his damaged personality. The sad thing is that when he died, no one was there to authenticate his death. His destiny is tragic.

From a personal point of view, what has this  professional experience brought you?

Benicio Del Toro: It’s the longest film I shot! I always work a little in the pressure but for this one more than ever! I made action movies and others that show the dark side of humanity, this mini-series has both! And then this love quartet (with the husband) and twisted with this escape that is quite unique make it an original experience.

Interview: Franck Ragaine

Photo: Showtime

Benicio del Toro : « Il ne fait pas bon d’etre en prison ! »

« Escape at Dannemora » s’inspire d’une histoire vraie celle d’une chasse à l’homme de deux meurtriers fugitis et aidés dans leur fuite par une employée de prison qui était également leur maitresse. Benicio Del Toro est à l’affiche avec Patricia Arquette de cette minisérie diffusée sur Canal + Séries.

Qu’avez-vous ressenti en tournant en prison ?

Benicio Del Toro:Une prison n’est pas un endroit facile à gérer et cela de n’importe quel point de vue. Je sais que certains détenus ont commis des crimes impardonnables mais nous sommes allés en prison, nous avons tourné en prison, rencontrer des détenus…ce n’est pas un endroit où il fait bon d’être. Et les cellules sont particulièrement étriquées.  J’ai du mal àcomprendre que l’on ne fasse pas la différence entre celui qui a vendu deux sacs de marijuana et celui qui a tué sept personnes ! Et pourtant ils se retrouvent au même endroit.

Il parait que les habitants de cette petite ville de Dannemora ont fait preuve d’une certaine réticence par rapport à ce tournage  ?

Benicio Del Toro: Je pense que beaucoup avaient l’appréhension de ne pas savoir comment leur travail, leur mission allait être transposée à l’écran. Ils n’ont pas eu l’accès au scénario. Ils ont peut-être aussi craint que l’on reparle de cette évasion en y apportant un élément un peu trop glamour…Mais nous n’avons eu aucun problème au moment du tournage. Je me souviens de longues nuits et nous étions dans un café où tout le monde était accueillant.

Avez-vous l’impression d’avoir tourné une fiction ?

Benicio Del Toro: En ce qui me concerne, je considère cela comme une fiction. Même si cela s’inspire d’une histoire vraie, lorsqu’on l’adapte à l’écran, on s’octroie des libertés. Ce n’est pas un documentaire ! Tout ce qui est à la télé ou au cinéma reste une fiction même lorsqu’on essaie d’être le plus authentique.

Richard Matt, votre personnage est assez macho et narcissique ?

Benicio Del Toro: Il y a un angle de cette histoire que j’ai trouvé dès le départ très intéressant. Les relations qu’il entretient avec le rôle tenu par Patricia Arquette et aussi avec le gardien, la façon dont tout cela a été orchestré est intriguant. Richard a un côté alpha/artistique et aussi manipulateur. Je ne le comprends pas forcément mais je trouve intéressant la façon dont il a manipulé à la fois le mensonge et la vérité.

 

Pour travailler ce personnage, avez-vous souhaité rencontre ses proches ?

Benicio Del Toro: Je n’ai pas rencontré la famille de Richard, la production n’a pas œuvré dans son sens. Mais son histoire est triste. Il rencontre son père pour la première simplement lorsqu’il va en prison. Cet homme est comme une âme brisée, on lui a appris la cruauté pour survivre dès le départ. Je ne pense qu’il soit né comme cela,  c’est son éducation qui a forgé sa personnalité abimée. Le plus triste c’est que lorsqu’il est mort, personne n’était là pour authentifier son décès.  Son destin est tragique.

D’un point de vue personnel, que vous a apporté cette expérience professionnelle hors du commun ?

Benicio Del Toro: C’est le plus long film que j’ai tourné ! Je travaille toujours un peu dans la pression mais là plus que jamais ! J’ai fait des films d’action et d’autres qui montrent le côté un peu sombre de l’humanité, cette mini-série a les deux ! Et puis ce quatuor amoureux (avec le mari) et tordu avec cette évasion qui est assez unique en font une expérience originale.

Interview: Franck Ragaine

Photo: Showtime

 

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